Visite du Directeur général du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) à Ngueye Ngueye (Bambey)
Près de 400 millions de francs CFA à dix (10) organisations professionnelles agricoles
Le Directeur général du, Carlos Manuel Rodriguez a effectué une visite de terrain auprès du groupement d’intérêt économique (GIE) “Jambar” du village de Nguèye Nguèye, dans la commune de Ngoye (département de Bambey) financé dans le cadre du projet “Intégrer les approches écosystémiques pour des moyens de subsistance ruraux résilients au climat dans les zones rurales vulnérables à travers la méthodologie de l’école de terrain des agriculteurs”.
Les OPA financées mènent leurs pratiques d’adaptation aux changements climatiques dans trois zones écogéographiques du Sénégal (zone sylvo pastorale, bassin arachidier et Sénégal oriental).
Le FNDASP, mécanisme de facilité fiduciaire du fonds résilience climatique, a œuvré pour l’additionnalité et la mutualisation des ressources financières des partenaires afin de doubler l’allocation initiale du fonds. Ceci s’inscrit dans la continuité et renforce son rôle de catalyseur qui mobilise déjà une contribution de l’État via la loi de finances et une contribution des filières via des prélèvements.
- Rodriguez était accompagné de M. Baba Dramé, Directeur de l’Environnement et des Etablissements classés (DEEC), de Dr Makhfouss Sarr, chargé des programmes à la FAO Sénégal et de M. Jean Charles Faye, Directeur exécutif du FNDASP.
Le président du GIE ’’Jambar’’, Pape Assane Faye, a mis en exergue les résultats obtenus dans le domaine de l’embouche bovine tout en exprimant le souhait ’’d’expérimenter l’insémination artificielle’’. D’autres activités connexes, notamment l’utilisation des bouses de vaches comme fertilisant naturel mais également comme source de production de biogaz, ont également été visitées.
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Assemblées générales constitutives, Les Interprofessions Maïs et Cajou sur les fonts baptismaux
Après la banane et l’oignon, les filières cajou et maïs ont, au mois d’aout 2021, tenu les assemblées générales constitutives de leurs interprofessions, sous la présidence du Pr Moussa Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
Pas moins de cinq années ! C’est le temps passé pour en arriver à la tenue de ces conclaves. L’interprofession Maïs regroupe deux maillons (producteurs et transformateurs) alors que l’Interprofession Cajou regroupe les collèges producteurs, commerçants et transformateurs.
Au cours des deux AGC, les acteurs ont procédé à l’adoption des statuts des deux Interprofessions, au partage des enjeux et défis, ainsi que des rôles et responsabilités des organes et à l’installation officielle des organes statutaires, notamment le Conseil d’administration et le Bureau exécutif. Mme Nimna DIAYITE et Boubacar KONTA (voir par ailleurs) sont, ainsi, respectivement portés à la tête du maïs et du cajou.
Ce qui semble être un couronnement a été très long. En effet pas moins de huit étapes ont été nécessaires pour en arriver à satisfaire trois conditions nécessaires pour une interprofession : la légalité, à travers la conformité à la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (Loasp) et au décret 2008-1260 portant reconnaissance, organisation et fonctionnement des organisations interprofessionnelles agricoles (OIA), la légitimité garantie par l’accompagnement de l’Etat et la représentativité, gage de l’inclusivité et de la fiabilité du processus.
La mise en place de ces deux interprofessions n’est toutefois que le « début d’une nouvelle ère » comme l’a annoncé le Pr Moussa Baldé, Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, lors de l’AGC de la filière Cajou, qui a ajouté que « le travail commence maintenant pour tirer le meilleur des potentialités et opportunités qui s’offrent à la filière vu la qualité de la noix sénégalaise… et l’engagement du Sénégal, en tant que membre fondateur du Conseil International Consultatif du Cajou (CICC), d’œuvrer à côté des autres Etats membres pour le développement de la filière anacarde en Afrique et dans le monde ». Aux acteurs du maïs, le ministre garantira, également, le soutien de l’Etat, tout en les exhortant à « redoubler d’effort et d’engagement pour faire de l’interprofession maïs une plateforme de concertation et de coopération de ses acteurs, mais surtout une force de proposition et d’argumentaire à l’endroit de l’Etat et des partenaires pour une régulation et une réglementation au service d’une chaîne de valeur productive, compétitive et nutritive dans la durabilité ».
Rappelons que les processus de structuration ont été accompagnés pour le maïs par l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et pour l’anacarde par un consortium de partenaires techniques et financiers dirigé par le FNDASP et composé de la Direction des Eaux, Forêts, Chasses et Conservation des Sols (DEFCCS), le Programme d’Appui au Développement économique de la Casamance (PADEC), l’ONG américaine International Relief and Development (IRD), le Programme de Développement intégré de Fatick (PDIF), l’Agence de Promotion des Investissements et Grands Travaux (APIX), l’Association des Femmes d’Afrique de l’Ouest (AFAO), l’ONG Green Sénégal, le Conseil sénégalais des Chargeurs (COSEC) et le Projet de Valorisation des Eaux pour le Développement des chaines de Valeur (PROVALE-CV).
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Le Président de l’Interprofession Cajou annonce son programme. Il s’appelle Boubacar KONTA, déjà Président du Collège des Transformateurs, il est désormais porté à la tête de l’Interprofession
Il s’appelle Boubacar KONTA, déjà Président du Collège des Transformateurs, il est désormais porté à la tête de l’Interprofession, par consensus et à l’unanimité de l’Assemblée générale. M. KONTA, n’a pas tardé à dévoiler un programme ambitieux qu’il veut réaliser avec le Bureau exécutif nouvellement installé.
Le premier chantier sera la formalisation de l’Interprofession. Pour ce faire, l’accompagnement et les conseils du FNDASP seront précieux pour suivre toutes les préconisations de la Loasp et du décret 2008-1260 sur les interprofessions pour s’inscrire, dès à présent, sur le chemin de la reconnaissance de l’Interprofession Cajou du Sénégal (ICAS).
Produire 100.000 tonnes de noix de qualité à l’horizon 2024
Cela permettra de créer 9.000 emplois sur le territoire national et de garantir la sécurité alimentaire par la diversification des cultures intercalaires d’appoint. Pour ce faire, il faudra initier l’expansion territoriale et l’amélioration du couvert végétal pour un plus grand reboisement, renforcer les capacités des producteurs sur les bonnes pratiques culturales, les techniques de récoltes, de traitement et de stockage.
Ce regain de la production permettra aux unités existantes de suffisamment sécuriser leurs stocks à transformer et pourra permettre la création de plus d’unités de transformation sur tout le territoire national avec un respect strict de l’environnement et de l’écologie. Une nouvelle opportunité sera saisie avec la mise en place de nouvelles unités de mise en valeur de la pomme d’anacarde et autres dérivés. Au préalable il faudra renforcer les capacités dans les techniques de la transformation.
Faire émerger des champions locaux de la transformation
Le maillon commercialisation ne sera pas en reste avec la formalisation des structures impliquées, la constitution d’une base de données sur les emplois créés au niveau des collecteurs, de la manutention, du gardiennage, mais aussi sur les charges de location de magasin et les taxes supportées. En d’autres termes, il s’agira de disposer d’informations fiables sur la valeur monétaire partagée au sein de la chaine de valeurs anacarde et de faire émerger des champions nationaux de la transformation et de l’exportation. Le président ajoutera qu’une veille permanente sera opérée pour consolider le label Origine Sénégal », via la commercialisation exclusive de noix de qualité.
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Nimna DIAYTE, Présidente Interprofession Maïs du Sénégal Au service du développement rural
Titulaire d’un Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM) de l’enseignement général, elle a très tôt choisi de faire carrière dans le développement rural au service de sa communauté. Grande productrice de maïs dans son village de Boubou DEME, département de Nioro du Rip, Région de Kaolack, Nimna a d’abord été animatrice villageoise avant de gravir, très rapidement, les échelons. Elle a été, tour à tour, présidente de la centrale d’achat de Paos-Koto (arrondissement situé dans le Nioro), présidente du Cadre locale de Concertation des Organisations de Producteurs (CLCOP), pendant huit années et du sous-collège des producteurs de maïs du Sine-Saloum.
Ce parcours très élogieux accompagné de renforcement en management/leadership des organisations paysannes, lui a valu bien des distinctions, notamment le grade de chevalier de l’ordre du Mérite, les diplômes d’honneur pour services rendus aux communes de Paos Koto et de Kaolack et la nomination, en 2015, de la Fédération des Producteurs de Maïs du Sine-Saloum (FEPROMAS) qu’elle dirigeait, première lauréate du grand prix du Chef de l’Etat pour la région de Kaolack.
Au vu de l’éloquence de ce parcours, il n’est pas surprenant que Nimna DIAYTE et les organisations qu’elle a dirigées ou qu’elle dirige, actuellement, soient l’objet d’une attention particulière de nombreux acteurs ruraux du Sénégal et d’Afrique, en quête d’expériences, mais aussi d’institutionnels qui ne cessent de louer un tel modèle de développement.
L’expérience la plus marquante, pour elle, dans ce cadre est sa rencontre avec le Président des États-Unis, Barack OBAMA, alors en visite au Sénégal, qui a voulu comprendre le modèle de réussite de la FEPROMAS.
C’est cette femme, incontestable leader du monde rural en général et du maïs en particulier, qui vient d’être consacrée Présidente de l’Interprofession Maïs du Sénégal (IMAIS), à l’issue de son assemblée générale constitutive tenue le 12 aout 2021 à Dakar.
Lors de son discours d’investiture, elle a affirmé « mesurer la lourdeur de la tâche proportionnelle à la confiance que lui témoignent ses pairs ». Elle a ajouté être enthousiasmée à l’idée de se consacrer, avec le Bureau exécutif, à la prise en charge de toutes les problématiques (production, productivité, transformation et création de richesses) qui interpellent la chaine de valeur.
Connaissant ses états de service, l’on peut lui faire confiance !
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L’UEMOA accompagne la structuration des filières maïs et riz
Les filières riz et maïs ont été retenues dans le cadre de la convention signée, en 2015, entre l’UEMOA et le Gouvernement du Sénégal à travers le Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural (MAER).
225 millions FCFA et 300 millions FCFA sont respectivement dégagés, pour l’appui à la structuration de la filière riz et de la filière maïs.
Cela est en cohérence avec le Plan directeur des filières agricoles prioritaires, défini et adopté par règlement n° 006/2007/CM/UEMOA, qui a identifié et retenu cinq filières agricoles (riz, maïs, coton, bétail/viande et volaille) devant bénéficier prioritairement des appuis de développement de la Commission.
Faire du maïs une chaine de valeur porteuse au plan national et compétitive au plan régional et international
L’appui accordé au Sénégal pour conduire le processus de structuration des acteurs de la filière maïs est confié au Fonds national de Développement agro-sylvo-pastoral (FNDASP) qui en est l’agence d’exécution pour le compte du MAER.
Présente à l’Assemblée générale constitutive de l’Interprofession Maïs, Mme Aissa Kabo SIDIKOU, représentante résidente de l’UEMOA à Dakar dira sa totale satisfaction par rapport à « l’approche méthodologique participative, inclusive et la qualité des activités privilégiées par la Direction exécutive du FNDASP ».
Mme SIDIKOU ajoutera que « le choix porté sur le maïs n’est pas fortuit car cette céréale, en bonne place dans le Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS), a connu un bond de production notable, passant de 238 000 en 2013 à 761 883 en 2020 ». Cela fournit des « atouts pour la transformation agro-alimentaire, l’aviculture, la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté ».
Maintenant que l’interprofession maïs est mise en place, le prochain défi sera la mise en conformité de 70 coopératives de producteurs de maïs à l’Acte uniforme de l’OHADA sur les sociétés coopératives. Il s’agira, alors, selon toujours Mme SIDIKOU, « d’accroitre la production, la transformation, de faire du maïs une chaine de valeur porteuse au plan national et compétitive au plan régional et international ».
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Structuration d’une filière en interprofession, Un processus long et maitrisé
Depuis son opérationnalisation, en 2013, le FNDASP a financé 57 projets de services agricoles dont, notamment, 13 dans la structuration des filières riz, maïs, anacarde, oignon, tomate, banane, manioc, patate douce, mangue, lait, porc, aviculture et pêche artisanale.
Il a donc fallu concevoir, faire mettre en œuvre par les acteurs eux-mêmes ou des prestataires et superviser une méthodologie de structuration appuyé sur le triptyque légalité, légitimité et représentativité.
Les 10 étapes de structuration d’une filière en interprofession
- Mise en place, par les acteurs eux-mêmes, du Comité d’initiative de pilotage du processus de structuration
- Tenue de l’atelier diagnostic et de planification du processus de structuration
- Atelier de pré-identification et de planification des enquêtes sur l’état des lieux, identification et caractérisation des organisations (ELICO) des maillons
- Campagne d’information et de sensibilisation du ‘membership’ potentiel et réel
- Atelier de formation des enquêteurs et mise en œuvre de l’étude ELICO des maillons
- Atelier de restitution de l’étude ELICO et validation du schéma de structuration (OP de base, sections, sous-collèges, collèges, Assemblée générale, Conseil d’administration, Bureau exécutif)
- Mise en œuvre du schéma de structuration retenu par, pour et avec chaque maillon
- Appui à l’élaboration et à l’application des instruments de gouvernance
- Appui au fonctionnement régulier, efficace et efficient de l’interprofession
- Appui institutionnel à l’interprofession pour la fourniture de services à ses membres
Les deux dernières étapes interviennent une fois que le schéma de structuration est déroulé et les différents organes mis en place.
Encadré 1 : Cadre légal et réglementaire des Organisations interprofessionnelles agricoles Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP), article 25 : – Les groupements d’organisations professionnelles représentatives de la production agricole, de la transformation, et de la commercialisation de produits agricoles, peuvent faire l'objet d'une reconnaissance en qualité d'organisations interprofessionnelles agricoles par l'autorité administrative compétente. – Regroupement par produit ou groupe de produits, au niveau national ou d'une zone de production. – Une seule organisation interprofessionnelle agricole peut être reconnue par produit ou groupe de produits. Décret n° 2008-1260 du 10 novembre 2008 portant reconnaissance, organisation et fonctionnement des Organisations Interprofessionnelles Agricoles (OIA). |
Encadré 2 : Principes d’action d’une Organisation interprofessionnelle agricole 1. Légalité (conformité législative, réglementaire et statutaire) 2. Légitimité (acceptabilité et consentement de l’autorité) 3. Représentativité (identité collective et fiabilité) 4. Unanimité (consensus et accord, totalité d’avis) 5. Parité (gestion conjointe sur une base égalitaire) 6. Subsidiarité (responsabilité de l’action par l'entité pertinente et compétente) 7. Utilité (bien, service ou intérêt à la fois nécessaire et attendu) 8. Redevabilité (devoir et obligation de rendre compte, reddition…) |
Encadré 3 : Finalité d’une Organisation interprofessionnelle agricole « La structuration adéquate et la bonne gouvernance d’une filière doivent aboutir à une Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) légale, légitime et représentative qui fournit à ses membres des services nécessaires et utiles leur permettant d’améliorer durablement la productivité, la qualité et la compétitivité dans l’optique d’accroître la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de créer des métiers et emplois décents et de générer des revenus conséquents ». |
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Structuration des filières, Quand le FNDASP insuffle une nouvelle dynamique
Depuis son opérationnalisation, en 2013, le FNDASP finance la restructuration ou la structuration de filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques en organisations interprofessionnelles agricoles. Le Fonds fournit, également, un appui méthodologique décisif dans ce domaine qui peut être vue comme une dynamique majeure dans l’évolution des Organisations de producteurs au Sénégal.
Le cadre légal qui fonde les Interprofessions (Organisations Professionnelles Agricoles) est la Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale qui stipule en son Article 10 : « Les personnes exerçant les métiers de l’agriculture peuvent se regrouper au sein d’organisations professionnelles agricoles, telles que les fédérations, syndicats, organisations interprofessionnelles, etc. Ces organisations professionnelles agricoles regroupent les personnes physiques et morales qui souhaitent s’unir pour assurer la défense de leurs intérêts communs et la fourniture de services à leurs membres.
Les organisations professionnelles agricoles s’organisent librement, soit sur une base géographique, au niveau local, régional, national et éventuellement sous-régional, soit en fonction de leurs productions, filières et services.
Les organisations professionnelles agricoles peuvent aussi déployer des activités de partenariat avec leurs homologues de la sous-région et au niveau international ».
« De tels processus ne peuvent être rapides mais, comme l’expérience l’a montré, nécessitent entre 3 à 5 ans pour mettre en œuvre une ingénierie sociale inclusive et satisfaire aux exigences de légalité, de légitimité et de représentativité ».
Selon toujours la LOASP, une Organisation Interprofessionnelle agricole reconnue peut conclure des accords, étendus dans la durée avec l’autorité administrative compétente en vue de : « favoriser la connaissance de l'offre et de la demande, l'adaptation et la régularisation de l'offre, la mise en œuvre, sous le contrôle de l'Etat, de règles de mise en marché, de prix et de conditions de paiement, la qualité des produits et les relations interprofessionnelles dans le secteur intéressé, notamment par l'établissement de normes techniques et de programmes de recherche appliquée et de développement et la promotion des produits agricoles sur les marchés intérieur et extérieur ».
Effervescence et enjeux
Vu sous cet angle qui consacre une nouvelle ère, il est aisé de comprendre l’effervescence et les enjeux qui marquent le déroulement des processus de restructuration ou de structuration des filières. En effet, au-delà de leurs préoccupations habituelles liées à leurs métiers propres, les acteurs de la chaine de valeurs – producteurs, transformateurs ou commerçants – intègrent, désormais, dans leur démarche la dimension organisation commune avec les contraintes sous-jacentes liées au positionnement des uns et des autres et aux luttes d’influence. Aussi, est-il aisé de comprendre que de tels processus ne peuvent être rapides mais, comme l’expérience l’a montré, nécessitent entre 3 à 5 ans pour mettre en œuvre une ingénierie sociale inclusive et satisfaire aux exigences de légalité, de légitimité et de représentativité.
7 filières restructurées
- Interprofession Oignon du Sénégal (IPOS) ;
- Comité interprofessionnel Riz (CIRIZ) pour en faire une Interprofession nationale qui intègre les acteurs du riz pluvial ;
- Comité national de Concertation de la Filière Tomate Industrielle (CNCFTI) ;
- Interprofession Manioc du Sénégal (IMS) ;
- Comité National de Concertation de la Filière Patate Douce(CNCFPD) ;
- Interprofession Avicole du Sénégal (IPAS) ;
- Comité National Interprofessionnel de la Pêche Artisanale au Sénégal (CONIPAS).
7 filières structurées
- Interprofession banane du Sénégal (INABAS) ;
- Interprofession Maïs du Sénégal (IMAIS) ;
- Interprofession Cajou du Sénégal (ICAS) ;
- Interprofession Lait (en cours) ;
- Porc et Patate douce et mangue (en cours).
Perspectives pour la période 2021-2026
10 filières à structurer/restructurer : arachide, semences, mil/sorgho, niébé, bétail/viande, sel, pomme de terre, sésame, fonio, bissap.
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Financement des services agricoles. Les bons points du transfert régional de technologies financé avec le PPAAO/BM
Le FNDASP, en partenariat avec le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP), a reçu des ressources de la Banque mondiale, d’un montant de 666 millions FCFA, de 2016 à 2018, pour financer le transfert régional de onze (11) technologies.
Ces technologies concernent, pour l’élevage, le « kilichi » (viande séchée), le broyeur fourrager pour la production de blocs multi nutritionnels densifiés pour le bétail et la chèvre rousse de Maradi appréciée pour sa forte productivité et la qualité de sa peau. Pour l’agriculture, il s’est agi de 5 variétés de patate douce à chair orangée (Otoo, Ligri, Caromex, Apomoden, Good Year) et de six variétés de manioc (Ampong, Sika, Broni, Bankye, 12/0197, Otuhia), résistantes à la mosaïque africaine.
Un processus long et maitrisé vers le succès
Les étapes sont longues et fastidieuses. Tout est parti d’un atelier de ciblage des innovations et technologies candidates au transfert au Sénégal organisé le mercredi 29 juillet 2015 autour du marché virtuel d’innovations et de technologies, pour présenter aux parties prenantes les technologies postées sur le site web www.coraf.org/mita. Il s’agissait d’identifier et cibler pour chaque pays à visiter la technologie à retenir afin d’optimiser les rencontres institutionnelles et visites de terrain lors de voyage d’études, de faire des gains de temps et favoriser des échanges fructueux entre homologues des organisations de producteurs/filières concernées et institutions de recherche et de conseil.
A l’atelier animé par le Conseil Ouest et Centre africain pour la Recherche et le Développement agricoles (CORAF), étaient conviées les organisations de producteurs majeures des filières concernées et les structures techniques d’encadrement.
Les voyages d’études, au Niger et au Ghana, qui ont suivi ont notamment suggéré les technologies retenues.
Après une phase préparatoire pour l’identification des sites de démonstration/diffusion, l’identification des bénéficiaires potentiels et la formulation des sous projets, la phase d’acquisition des technologies est lancée.
De nombreuses leçons sont tirées de ces expériences. En effet, l’introduction des technologies a favorisé la coopération et la collaboration entre les Unités de coordination du PPAAO/WAAPP et les organisations de producteurs du Sénégal, du Niger et du Ghana.
Elle a également permis la co-construction et la cogestion du processus par les parties prenantes, avec une centralité des bénéficiaires et une fonction de catalyseur assurée par le FNDASP.
Aussi importe-t-il de saluer l’approche consistant à répondre à la demande en partant des attentes et besoins des bénéficiaires, la contribution financière de ces derniers pour l’acquisition en tout ou partie des technologies, l’implication et l’accompagnement des services techniques compétents, la constitution des documents contractuels entre les parties prenantes pour le respect et le suivi des engagements mutuels et l’engagement des autorités ministériels à supporter et accompagner une telle initiative.
Par ailleurs, le modèle de coopération entre pays, notamment pour la mobilisation de l’expertise (spécialistes formateurs), a aidé à renforcer les capacités des bénéficiaires.
Il a été constaté, également, la forte implication des professionnels (bouchers, artisans, lycée technique, vétérinaires, zootechniciens, chercheurs, journalistes…) et l’organisation de concertations avant, pendant et après chaque activité et ce durant tout le processus.
En outre, il est noté que le type de technologie influe sur la stratégie de diffusion, notamment en termes de masse critique de bénéficiaires directs et indirects à toucher mais aussi de spectre géographique de dispersion.
Aujourd’hui encore le dispositif de suivi-évaluation, de capitalisation et de gestion des connaissances du FNDASP est en branle pour assurer la traçabilité, la lisibilité et la visibilité de ce type d’opération de mobilité du capital humain et technologique entre pays et à l’intérieur de chaque pays.
Dans le prochain numéro de FNDASP Infos, le focus sera mis sur les impacts du transfert régional de technologies.
CHIFFRES CLES
- 683 boucs et chèvres de Maradi diffusés
- 10 broyeurs fourragers importés pour la fabrication de blocs multi nutritionnels densifiés
- 47 professionnels de la viande formés aux techniques de production de viande séchée « kilichi »
- 05 professionnels de la viande ont bénéficié d’un voyage d’études au Niger pour approfondir leurs connaissances sur la production de « kilichi »
- 12 artisans formés, par un expert machiniste nigérien, sur les techniques d’entretien et de maintenance du broyeur
- 19 opérateurs formés, par un zootechnicien nigérien, sur les techniques de fabrication de blocs multi nutritionnels densifiés pour le bétail
1370 kg de boutures de manioc importés et diffusés
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Renforcement de la résilience des communautés 453 114 650 FCFA pour le financement de 10 sous projets
Dans le cadre du projet « Intégration de la résilience climatique dans la production agro pastorale pour la sécurité alimentaire dans les zones rurales vulnérables à travers l’approche des champs-écoles paysans », financé par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO), le FNDASP est retenu comme guichet financier pour soutenir les activités d'adaptation aux Changements climatiques au niveau local.
Un montant total de trois cent soixante-sept millions cinq cent quatre-vingt-neuf mille deux cent vingt-cinq (367 589 225) Francs CFA a été octroyé, par le FNDASP, à dix (10) OPA porteuses et quatre-vingt-huit (88) OP associées des communes de Oudalaye à Matam, Barkédji et Thièl à Louga, Ngoye à Diourbel, Djilor à Fatick, Kayemor à Kaolack, Kathiote et Sagna à Kaffrine et Koussanar et Koulor à Tambacounda.
En moyenne, chaque sous-projet est financé à hauteur de près de 36 millions de francs CFA.
Les activités portent sur l’arboriculture l’embouche bovine/ovine, le maraichage, la production et commercialisation de céréales, la production d’arachides, la production de coton bio-équitable, la production de lait, la transformation de produits forestiers non ligneux et l’acquisition de matériel agricole pour les travaux du sol et les prestations post-récolte.
Les 10 sous-projets sont passés par une sélection très rigoureuse faisant intervenir des procédures qui garantissent l’accès au Fons résilience », aux meilleurs projets porteurs de résultats et d’impacts.
Après un appel compétitif, les sous-projets soumis sont réceptionnés et confiés au Comité d’Evaluation Régionale (CER) qui les examine et transmet ses avis techniques au Comité d’Approbation Nationale (CAN) habilité à émettre l’accord de financement qui autorise la Cellule d’Administration du Projet (CAP) logée au FNDASP à mettre les fonds à la disposition des Organisations professionnelles agricoles (OPA) bénéficiaires.
Les sous-projets d’agriculture et d’élevage résilients ainsi financés sont directement mis en œuvre par les OPA, appuyés par un Comité d’Animation Locale (CAL), dans l’appui-conseil, le suivi et le reporting à la Cellule d’administration du Fonds qui réalise la supervision, l’audit, l’évaluation et la clôture des sous-projets. 10 sous-projets sont passés à travers ce crible sur 28 proposés.
Des résultats d’étape très satisfaisants
- 10 Périmètres maraichers (1ha chacun) installés, clôturés et équipés à Oudalaye), Kathiote, Sagna et Koulor ;
- 48 étables construites et équipées à Thièl, Barkédji et Koulor,
- 3 bergeries construites et équipées à Oudalaye,
- 25 Champs Ecoles Producteurs (CEP) installés et équipes à Kayemor et Ngoye.
- 4 tonnes de produits forestiers non ligneux (fruit du baobab, jujube, soumpe et gomme arabique) collectées et transformées par les femmes de Oudalaye,
- 3 tonnes de semences de riz NERICA4 R1 achetées et distribuées aux producteurs de Djilor,
- 13 groupements de la commune de Djilor financées pour un montant de 12 millions de FCFA pour des activités génératrices de revenus,
- 4 lots de matériel agricole achetés dont un 1 lot (houe sine Gréco, semoir SE) à Koulor, 1 lot (semoirs SE) à Djilor, 1 lot (semoirs SE) à Sagna et 1 lot (batteuse et tracteur) à Kayemor,
- 1 audit annuel de certification biologique équitable de la culture de coton suivant la norme Ecocert Organic Standard (EOS) équivalent au règlement CE 834/2007 de l’Union Européenne (UE) réalisé à Koussanar.
Les leçons apprises et bonnes pratiques
- La responsabilisation et l’autonomisation des acteurs via un processus de renforcement de leurs capacités dans la réflexion, le choix, le portage, le gestion financière, administrative, comptable et technique découlant d’une démarche participative, itérative et interactive.
- Le dispositif autonome de proximité mis en place (CER, CAL, commission de marchés, commission d’achat…), gage de pérennité et durabilité des sous projets financés.
- L’implication et la participation des autorités administratives et territoriales de la conception à la mise en œuvre des activités des sous-projets, notamment la sélection des sous projets, la signature des conventions de financement, le suivi et la supervision de la sélection des fournisseurs, des travaux d’installation des périmètres maraîchers et des activités d’embouche.
- La matérialisation de l’additionnalité dans le financement des sous projets productifs de l’OP associée de Médina Gowé par une valorisation d’un hectare équipé dans le périmètre maraîcher installé par le PASA-LouMaKaf dans la commune de Sagna.
- La complémentarité entre projets et programmes illustrée par l’intervention de la coopération Allemande (GIZ) sur la promotion de la culture de coton biologique équitable en équipant, en matériel agricole, les meilleurs producteurs ayant des rendements record. Cette intervention est due à la certification du coton bio de la campagne 2019-2020 financée dans le cadre du « Fonds résilience climatique » et l’intégration de l’agriculture biologique à l’embouche bovine.
- L’utilisation des ressources des sous-projets dans le cadre strict des activités (investissement, intrants et renforcement de capacités).
- La consolidation et le renforcement des relations entre les services techniques d’encadrement du terroir et les producteurs.
- L’importance de l’appui institutionnel (dotation en matériel informatique) pour rendre opérationnel les OPA bénéficiaires.
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Institutionnalisation de l’approche CEP dans le continuum RFCAR
Un atelier bimodal en présentiel et distanciel a été organisé le mercredi 1er septembre 2021, dans l’amphithéâtre du Centre d’Etude Régional pour l’Amélioration de l’Adaptation à la Sécheresse (CERAAS) à Thiès.
Les travaux présidés par le Dr Amadou Woury DIALLO, Conseiller technique du Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, étaient facilités par Dr Ndiobo DIENE, expert de la FAO.
L’atelier a permis d’informer et de sensibiliser les acteurs de la Recherche agricole et des établissements de formation agricole et rurale sur l’institutionnalisation de l’approche CEP dans le continuum RFCAR et de partager les orientations stratégiques et opérationnelles de mise en œuvre du processus d’institutionnalisation de l’approche CEP par l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA) et le Bureau de la Formation Professionnelle Agricole (BFPA).
De larges discussions ont porté sur les facteurs limitants de l’approche CEP, notamment la compréhension commune du concept, le déficit de moyens, les contraintes de financement rencontrées et la nécessité d’harmoniser l’approche et le concept CEP en vue de son utilisation comme sujet et objet de recherche agricole, support de formation et d’expérimentation pédagogique et outil systématique du dispositif d’appui-conseil.
A la fin de l’atelier il est retenu comme conclusions principes de : « la contractualisation entre l’ISRA, le BFPA et le FNDASP pour opérationnaliser le processus d’institutionnalisation du CEP dans la recherche et la formation agricole et la finalisation de la stratégie d’institutionnalisation de l’approche CEP dans le continuum recherche et formation agricole et rurale, pour entrer dans une phase de mise en œuvre active dans les meilleurs délais.
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