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Le FNDASP, en partenariat avec le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP), a reçu des ressources de la Banque mondiale, d’un montant de 666 millions FCFA, de 2016 à 2018, pour financer le transfert régional de onze (11) technologies.
Ces technologies concernent, pour l’élevage, le « kilichi » (viande séchée), le broyeur fourrager pour la production de blocs multi nutritionnels densifiés pour le bétail et la chèvre rousse de Maradi appréciée pour sa forte productivité et la qualité de sa peau. Pour l’agriculture, il s’est agi de 5 variétés de patate douce à chair orangée (Otoo, Ligri, Caromex, Apomoden, Good Year) et de six variétés de manioc (Ampong, Sika, Broni, Bankye, 12/0197, Otuhia), résistantes à la mosaïque africaine.
Un processus long et maitrisé vers le succès
Les étapes sont longues et fastidieuses. Tout est parti d’un atelier de ciblage des innovations et technologies candidates au transfert au Sénégal organisé le mercredi 29 juillet 2015 autour du marché virtuel d’innovations et de technologies, pour présenter aux parties prenantes les technologies postées sur le site web www.coraf.org/mita. Il s’agissait d’identifier et cibler pour chaque pays à visiter la technologie à retenir afin d’optimiser les rencontres institutionnelles et visites de terrain lors de voyage d’études, de faire des gains de temps et favoriser des échanges fructueux entre homologues des organisations de producteurs/filières concernées et institutions de recherche et de conseil.
A l’atelier animé par le Conseil Ouest et Centre africain pour la Recherche et le Développement agricoles (CORAF), étaient conviées les organisations de producteurs majeures des filières concernées et les structures techniques d’encadrement.
Les voyages d’études, au Niger et au Ghana, qui ont suivi ont notamment suggéré les technologies retenues.
Après une phase préparatoire pour l’identification des sites de démonstration/diffusion, l’identification des bénéficiaires potentiels et la formulation des sous projets, la phase d’acquisition des technologies est lancée.
De nombreuses leçons sont tirées de ces expériences. En effet, l’introduction des technologies a favorisé la coopération et la collaboration entre les Unités de coordination du PPAAO/WAAPP et les organisations de producteurs du Sénégal, du Niger et du Ghana.
Elle a également permis la co-construction et la cogestion du processus par les parties prenantes, avec une centralité des bénéficiaires et une fonction de catalyseur assurée par le FNDASP.
Aussi importe-t-il de saluer l’approche consistant à répondre à la demande en partant des attentes et besoins des bénéficiaires, la contribution financière de ces derniers pour l’acquisition en tout ou partie des technologies, l’implication et l’accompagnement des services techniques compétents, la constitution des documents contractuels entre les parties prenantes pour le respect et le suivi des engagements mutuels et l’engagement des autorités ministériels à supporter et accompagner une telle initiative.
Par ailleurs, le modèle de coopération entre pays, notamment pour la mobilisation de l’expertise (spécialistes formateurs), a aidé à renforcer les capacités des bénéficiaires.
Il a été constaté, également, la forte implication des professionnels (bouchers, artisans, lycée technique, vétérinaires, zootechniciens, chercheurs, journalistes…) et l’organisation de concertations avant, pendant et après chaque activité et ce durant tout le processus.
En outre, il est noté que le type de technologie influe sur la stratégie de diffusion, notamment en termes de masse critique de bénéficiaires directs et indirects à toucher mais aussi de spectre géographique de dispersion.
Aujourd’hui encore le dispositif de suivi-évaluation, de capitalisation et de gestion des connaissances du FNDASP est en branle pour assurer la traçabilité, la lisibilité et la visibilité de ce type d’opération de mobilité du capital humain et technologique entre pays et à l’intérieur de chaque pays.
Dans le prochain numéro de FNDASP Infos, le focus sera mis sur les impacts du transfert régional de technologies.
CHIFFRES CLES
1370 kg de boutures de manioc importés et diffusés