fndasp@fndasp.sn  
+221 33 889 68 89
Après la banane et l’oignon, les filières cajou et maïs ont, au mois d’aout 2021, tenu les assemblées générales constitutives de leurs interprofessions, sous la présidence du Pr Moussa Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
Pas moins de cinq années ! C’est le temps passé pour en arriver à la tenue de ces conclaves. L’interprofession Maïs regroupe deux maillons (producteurs et transformateurs) alors que l’Interprofession Cajou regroupe les collèges producteurs, commerçants et transformateurs.
Au cours des deux AGC, les acteurs ont procédé à l’adoption des statuts des deux Interprofessions, au partage des enjeux et défis, ainsi que des rôles et responsabilités des organes et à l’installation officielle des organes statutaires, notamment le Conseil d’administration et le Bureau exécutif. Mme Nimna DIAYITE et Boubacar KONTA (voir par ailleurs) sont, ainsi, respectivement portés à la tête du maïs et du cajou.
Ce qui semble être un couronnement a été très long. En effet pas moins de huit étapes ont été nécessaires pour en arriver à satisfaire trois conditions nécessaires pour une interprofession : la légalité, à travers la conformité à la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (Loasp) et au décret 2008-1260 portant reconnaissance, organisation et fonctionnement des organisations interprofessionnelles agricoles (OIA), la légitimité garantie par l’accompagnement de l’Etat et la représentativité, gage de l’inclusivité et de la fiabilité du processus.
La mise en place de ces deux interprofessions n’est toutefois que le « début d’une nouvelle ère » comme l’a annoncé le Pr Moussa Baldé, Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, lors de l’AGC de la filière Cajou, qui a ajouté que « le travail commence maintenant pour tirer le meilleur des potentialités et opportunités qui s’offrent à la filière vu la qualité de la noix sénégalaise… et l’engagement du Sénégal, en tant que membre fondateur du Conseil International Consultatif du Cajou (CICC), d’œuvrer à côté des autres Etats membres pour le développement de la filière anacarde en Afrique et dans le monde ». Aux acteurs du maïs, le ministre garantira, également, le soutien de l’Etat, tout en les exhortant à « redoubler d’effort et d’engagement pour faire de l’interprofession maïs une plateforme de concertation et de coopération de ses acteurs, mais surtout une force de proposition et d’argumentaire à l’endroit de l’Etat et des partenaires pour une régulation et une réglementation au service d’une chaîne de valeur productive, compétitive et nutritive dans la durabilité ».
Rappelons que les processus de structuration ont été accompagnés pour le maïs par l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et pour l’anacarde par un consortium de partenaires techniques et financiers dirigé par le FNDASP et composé de la Direction des Eaux, Forêts, Chasses et Conservation des Sols (DEFCCS), le Programme d’Appui au Développement économique de la Casamance (PADEC), l’ONG américaine International Relief and Development (IRD), le Programme de Développement intégré de Fatick (PDIF), l’Agence de Promotion des Investissements et Grands Travaux (APIX), l’Association des Femmes d’Afrique de l’Ouest (AFAO), l’ONG Green Sénégal, le Conseil sénégalais des Chargeurs (COSEC) et le Projet de Valorisation des Eaux pour le Développement des chaines de Valeur (PROVALE-CV).