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La LOASPH sert de cadre légal d’orientation stratégique du développement de l’agriculture sénégalaise. Les nouvelles autorités du pays, à travers notamment la directive du Président de la République lors des Conseils des ministres respectifs des 8 mai et 14 août 2024, ont engagé les parties prenantes pour la révision de la loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP) et sa réactualisation.
Pour mener à bien un tel processus qui se veut le plus participatif et le plus inclusif possibles, le ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage a organisé ce vendredi 11 octobre 2024, un atelier de lancement des consultations nationales et régionales couplées à des concertations thématiques avec l’ensemble des parties prenantes de la LOASP sur l’étendue du territoire national.
Selon le Ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, Dr Mabouba Diagne, le secteur primaire joue un rôle essentiel pour établir une base solide en vue d’assurer la souveraineté alimentaire, la croissance économique, la création d’emplois au Sénégal. Il croit fermement que l’agriculture familiale et l’élevage, s’ils sont bien encadrés, peuvent nourrir le Sénégal. « Certes on a besoin d’innover, de formaliser et de financer, mais j’ai l’intime conviction qu’ensemble, on peut le faire. Cette volonté réaffirmée par le plan stratégique de souveraineté alimentaire doit être soutenue dans le cadre légal d’orientation stratégique de développement de l’agriculture sénégalaise, à travers un changement de paradigme en vue de renforcer la responsabilisation des organisations professionnelles agricoles à la base et en particulier les coopératives », soutient-il.
Le processus est piloté par un comité ad hoc chargé de l’élaboration d’une nouvelle loi d’orientation agro sylvo pastorale et halieutique pour le Sénégal. «Toutes actions et réflexions que nous devons faire doivent partir de la base pour aller vers le ministère et non le contraire. L’implication et la participation des autorités administratives, des services décentralisés constituent un gage de succès des concertations et des consultations thématiques dans les régions au regard de leurs fonctions de relais pour faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes », indique-t-il. A ce titre, le ministre invite les autorités administratives et les services déconcentrés à jouer pleinement leur rôle dans l’accompagnement et l’encadrement de ce processus. Il a, par ailleurs, a annoncé la tenue du Conseil supérieur d’Orientation Agro-Sylvo-Pastoral (CSOASP) avant la fin de l’année 2024.
Prenant part à la rencontre, avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers du Sénégal, M. Abou El Mahassine Fassifihri, Directeur pays de l’Agence belge de Développement (ENABEL) au Sénégal a félicité le ministre et le ministère pour « l’approche adoptée pour la révision ». Il s’est dit « très optimiste pour le progrès avec la Loasp » et a appelé à « une décentralisation intégrale de l’agriculture, du développement local ».